On vit à une époque où l’on peut se faire livrer ce que l’on veut, à n’importe quel endroit, il y a des playlists en fonction de l’humeur dans laquelle on est, on a 36282 applis pour rencontrer des gens selon ses goûts / passions / horaires /envies / salaires / religions et il y a des faux guides touristiques sur des pays QUI N’EXISTENT PAS.
Alors je ne comprends pas…
Que les ascenseurs tombent encore en panne
Que ce soit toujours aussi compliqué de mettre sa foutue couette dans la housse de couette
Que dans certains endroits les gens ne prennent pas la CB
Que les hotlines soient toujours sous-staffées
Que Jérôme veuille toujours nous expliquer comment gagner 6500€/mois en restant chez soi quand on est sur un site de streaming. Ça veut forcément dire qu’il y a encore des gens qui y croient. QUI ? QUI SONT CES GENS ?
Qu’on essaie toujours de nous vendre des colliers de fleurs faits en simili pop corn en terrasse ? QUI SONT CES GENS QUI ACHÈTENT ÇA, BIS ?
Que les gens aient toujours besoin de dire qu’ils mangent de la viande et portent du cuir pour se sentir forts. Et virils. T’as vu. Parce que les végétariens sont faibles à force de ne manger que des graines de courge et porter du cuir végétal, c’est bien connu.
Que personne n’ait réussi à créer une boule à thé de laquelle les feuilles de thé ne se fassent pas la malle.
Que les créneaux de livraison soient des créneaux de 5 heures.
La journée.
En semaine.
Que l’on n’ait toujours pas de réseau dans le métro. Sauf les personnes qui appellent pendant les 24 stations qu’elles empruntent, alors que moi je ne peux pas envoyer mon vieux texto pour prévenir que j’aurais dix minutes de retard. Parce que je suis bloquée. Avec la nana qui raconte sa vie depuis 24 stations donc. ET EN CRIANT EN PLUS.
Qu’on n’ait pas créé un seul et unique modèle d’ampoule, universel. Parce que si l’on avait économisé notre temps à chercher la bonne ampoule dans le rayon de l’enfer où se trouvent les ampoules, on aurait pu apprendre une langue supplémentaire / valider 18 paniers Topshop / lire la Pléiade trois fois de suite