Chose promise, chose écrite. Après l’épisode 1 de “Haaaave you met Tinder?”, voici l’épisode 2 ! Parce que pourquoi se priver des choses merveilleuses (non) (bon okay parfois) que nous offre notre monde moderne ?
Tinder, c’est l’application la plus installée et désinstallée, parce que ceux qui sont dessus nourrissent une relation amour / haine avec l’app du love des dick pics. Bah quoi, ce n’est pas parce que l’on ne réussit pas à avoir une relation dysfonctionnelle avec quelqu’un que l’on doit de se priver d’en avoir une avec quelque chose. Et pour avoir utilisé Tinder à l’étranger, mais aussi en France, je peux vous dire une chose ; les gens insupportables sont partout.
Mais de mon point de vue, la densité de “non mais il est sérieux lui” sur Tinder en France est quand-même au-dessus de la moyenne.
Je vous fais une petite liste non exhaustive des profils rencontrés ces derniers temps. Si si, ça me fait plaisir.
Les revues
Si je lis encore une fois un mec qui pense être original en rédigeant son profil façon multiples critiques imaginaires, je me fâche. On vous a vus les Alex, Ben, Geo et autres Kev (à croire que si tu mets ton diminutif tu es récompensé par le type de profil le plus courant, et le plus insupportable) à faire des blagues qui ne font rire que vous.
“Meilleur que Nadal” L’Équipe
“Plus touchant que Dolan” Allociné
“TiboInShape a perdu contre lui au bras de fer” YouTube
“Omar Sy est ennuyeux à côté de lui” Le Pariscope
Attendez ça existe encore le Pariscope ? J’ai comme un doute.
Mais en vrai, ce n’est même pas la question. Je suis certaine que ce type de description a dû être original à un moment, aux prémices de Tinder, quand les gens cherchaient encore à être originaux dans leur description et faisaient réellement preuve de créativité. Puis les années ont passé, et les descriptions sont devenues un simili CV, des hashtags, pour finir par des emoticônes ou des citations mal traduites d’Oscar Wilde. Et on sait tous que tu l’as chopée dans l’épisode 8 de l’île de la tentation ta citation, pas en lisant le Portrait de Dorian Gray.
Les Masters of None
Je voue une passion incroyable à cette série. J’aime tout ; la réalisation, la bande-son, les acteurs, le ton ; TOUT ! Et après trois visionnages des deux saisons, laisse-moi te dire que, quand je vois des profils Tinder avec la catchphrase que Dave utilise dans la série qui parle d’une dating app, ça me fait grincer des dents. Déjà parce que tu la traduis (mal) en Français donc forcément ça n’a pas de sens. Qu’en plus tu fais des fautes, mais surtout parce que si tu ne sais pas quoi mettre, ne vole pas les catchphrases de quelqu’un. Mais pire encore, ne vole pas les catchphrases de quelqu’un d’une série qui a été vue par des centaines de milliers de personnes ; on va te voir mon gars. Tu le sais, je le sais, le monde Tinderesque le sait, et Aziz le sait aussi. Est-ce que tu peux vivre avec ça ?
Alors tu cesses de poser ta question nulle, parce que non, personne “ne veut que tu lui rapportes quoi que ce soit du marché bio”.
Les sans photo mais DM-moi si tu es intéressée
Au niveau de l’ego, ou de la flemme, on a atteint le top. Je ne juge pas hein (si), on a tous connu des moments de flemme intense, et que celui qui n’a jamais été tenté de boire à la bouteille en étant allongé par flemme de se relever me jette la première pierre. Mais on parle ici d’une app qui te propose des milliers de possibilités pour choisir des gens en fonction de leur physique. Le tout depuis ton lit.
Ou de tes toilettes, chacun fait ce qu’il veut.
Ça se matche et se dematche à la vitesse de l’éclair, alors à quel moment penses-tu que, qui que ce soit, va faire l’effort de demander une photo. On est à une ère où les gens se font livrer leur McDo qui est au bout de la rue, n’ont pas vu une illumination de Noël depuis 2003 car les cadeaux se commandent sur Amazon en une seconde, et bookent leur Deliveroo, qu’ils emmènent en Heetch, là où leur date Happn habite. Alors qui, QUI, va faire un effort supplémentaire, alors que tout est fait pour que le moindre de nos désirs soit réalisé sans avoir à bouger le petit doigt ?
Les dominants
On avait prévenu que les 50 shades of Grey étaient dangereux. Tous les cinq profils Tinder, il y a un Christian Grey en herbe qui imagine sa soirée faite de cire de bougie sensuelle et de gémissements suppliants. À toutes les Anastasia émoustillées, vous le savez ; meilleur des cas c’est une soirée gênante avec un mec passable qui vous brûle par maladresse avec sa cire achetée chez Nature&Découvertes. Pire des cas ; la dernière de vos soirées. Genre der des der. Parce que le Christian en herbe s’apparente plus à un serial killer qui va vous la jouer davantage La dernière maison sur la gauche que 50 shades.
Vous ne direz pas que je ne vous ai pas prévenues.
Les “à la recherche du follower perdu”
Pas trop dispo ici donc venez me suivre sur Insta.
Bah non, tu es ici parce que tu veux l’être, si tu n’es pas dispo, ne viens pas. Non ? Je suis réac ? Je n’arrive plus à dire parfois.
Les CIA
Ou ceux qui te donnent l’impression de passer un entretien pour un job auquel tu n’as même pas postulé.
hello, tu habites où ? T’as quel âge ? Tu mesures combien (what the hell?) ? Tu es véhiculée ?
Pour se débarrasser d’eux, vous pouvez leur envoyer votre Linkedin ou leur demander le salaire annuel. Le second degré n’étant, la plupart du temps, pas leur point fort, ils vont vous prendre pour une personne étrange et vous laisser tranquille. Ou vous embaucher.
Les “hamsters”
J’adore parler. J’adore écrire, et j’adore découvrir la vie des gens, et raconter la mienne. C’est tellement génial d’apprendre des choses sur les gens, et ça peut être tellement enrichissant. Mais parfois, c’est juste… vide. La personne ne rebondit sur rien et se contente de “salut ça va” et de “t’as fait quoi aujourd’hui” en boucle, tel un hamster sur sa roue. Et parce que je prends cette étude Tinder très à coeur, j’attends de voir combien de fois un homme peut revenir avec des “t’as fait quoi aujourd’hui’ sans rien demander d’autres. On en est à 8, et ça continue. Je vous tiendrais au courant*
Les “si nos parents nous demandent, on dira que…”
ON DIRA QUE RIEN ! Arrête. A chaque fois que je lis cette description j’ai l’impression de mettre un point de vision, et déjà que je n’y vois pas grand chose, franchement c’est juste cruel. Pourquoi reprendre les blagues de tout le monde ? Est-ce que les mecs ne savent sincèrement pas qu’ils ont tous les mêmes (mauvaises) descriptions ? Si ce n’est que ça, je propose d’organiser un TedX. Gratuit et tout. Regardez, je suis la preuve vivante que l’on peut être amoureux et épanoui grâce à Tinder (non).
*J’ai dit au jeune homme après 14 tours de roue et un “Flora ??” que j’avais l’impression que la conversation tournait un peu en rond. Il m’a dit qu’il fallait que je relance aussi. Je l’ai unmatché. Ne me jugez pas s’il vous plaît.