how disappointing

Vous les connaissez ces choses que l’on attend avec impatience et qui nous déçoivent à chaque fois ? Il y en a pas mal pour être honnête. J’en ai sélectionné quelques-unes propres à cette période.

le sapin — et Noël en général

On la connaît cette période ; on regarde Love Actually à gogo en dessinant des flocons sur les vitres avec de la fausse neige qui sent le plastique, tout en sachant pertinemment que l’on va galérer pour les enlever dès que Noël sera passé. Mais on y retourne chaque année. On fait tout un foin du sapin, parce que s’il n’est pas parfait vous comprenez ça va tout gâcher, et on culpabilise en le déballant parce que l’on réalise que ce pauvre sapin qui n’a rien demandé, a été déraciné de sa forêt pour servir de déco clinquante à notre salon qui a pris des airs de succursale de Disney en l’espace d’une journée. On déballe alors les décorations, après avoir débattu des couleurs de cette année, comme si notre vie en dépendait. On fait des polls sur Insta et des recherches sur Internet et l’on finit par tomber sur des vidéos de maisons aux Etats-Unis qui donneraient des complexes à la vraie maison du Père Noël (qui, ça se trouve, ne décore pas du tout sa maison et trouve que l’on fait beaucoup trop de bruit pour cette fête commerciale qui pour lui n’est qu’un job alimentaire ponctuel).

le beaujolais nouveau

“T’as goûté le Beaujolais Nouveau ?”.

Ah parce que TOUS LES FRANÇAIS le goûtent le Beaujolais nouveau. C’est sacré attention. On ne touche pas aux traditions en France. Mais étant donné que l’on parle de la France, la tradition la plus sacrée sera toujours celle de critiquer des choses (ça va, j’ai le droit de dénoncer, je suis Française). Alors le Beaujolais Nouveau, tout le monde le goûte, et tout le monde le déteste chaque année et jure aux autres que “c’est vraiment la dernière fois que l’on m’y prend, c’est toujours imbuvable ce truc”, mais continue, de façon imbitable, d’acheter chaque année une ou plusieurs bouteilles de Beaujolais Nouveau et de faire des plans de préparation de Sangria qui ne se concrétiseront jamais, avant de vider la bouteille dans l’évier en gardant un goût amer dans la bouche. Et pas seulement dû à la gorgée de Beaujolais avalée.

le jour de l’an

Je pourrais écrire un article entier sur le jour de l’an. D’ailleurs je crois que je l’ai déjà fait. Mille fois. Mais je ne les ai jamais publiés parce que depuis que j’ai décidé de ne plus dire oui aux jours de l’an qui ne me plaisaient pas il y a de ça quatre ans (genre soirée à 90 dans un 30m2 en banlieue parisienne) (j’en ai quand-même fait quelques unes comme ça qui étaient plutôt pas mal) (et par pas mal j’entends beaucoup trop alcoolisées), et que j’ai décidé de commencer chaque année en courant dans les rues désertes d’une ville, d’une forêt ou d’une savane, j’adore les jours de l’an. 

Mais on sait tous que ça fait quand-même partie des choses que l’on attend beaucoup, dont on parle énormément, et dont on n’est visiblement jamais réellement satisfaits. 

Il faut choisir le groupe d’amis, le lieu, la thématique, et depuis cette charmante pandémie, il faut désormais savoir si l’on reste dormir sur place ou si l’on attend 6h du matin (non mais qui réussit à rester éveillé jusqu’à 6h du matin à nos âges ? Moi je me lève à 6h du matin, telle une vieille personne). Beaucoup trop d’organisation pour une soirée qui n’a rien de spontané, dans laquelle on se sent forcé de s’amuser et de boire alors que l’on en n’a pas forcément envie, et surtout, surtout, la garantie de broyer du noir le lendemain avec une gueule de bois carabinée que tous les dolipranes du monde ne pourront soigner. Alors si vous voulez passer votre 31 à manger du Tofu pané avec un seau de mayo maison en binge watchant Netflix ; faites-vous plaisir. Ou pour ceux qui me croiseront dans la savane, vous êtes les bienvenus pour vous joindre à moi pour le premier running de 2021.

Et bonne année à vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *