how old are you?

J’ai lu un article d’un mec génial que vous trouvez ici qui explique que la plus grande richesse, c’est le temps. Le temps, c’est quelque chose que l’on ne peut pas récupérer. C’est un consommable que même les plus grosses fortunes ne peuvent pas s’offrir. Alors quand on se dit que chaque seconde écoulée est une seconde que l’on ne récupérera pas, on voit les choses un peu différemment.

Quand on s’octroie un moment où l’on repense au nous d’avant, que ce soit le nous d’il y a 10 ans, d’un an, ou d’une semaine, on voit à quel point l’on peut changer sur de nombreux points. Parfois un peu seulement, et souvent de façon totale.

Donc on vieillit. Bon ça, c’est inéluctable. Mais ce qui est cool avec le fait de vieillir, de grandir, c’est que l’on en apprend un peu plus sur soi chaque jour. Et que l’on apprend à s’écouter. Alors que l’on tente par tous les moyens de se conformer au reste du monde à 18 ans, aux amis, aux stars, aux influenceurs, à la pub, à ses frères et soeurs, à 30 on en a plus vraiment quelque chose à foutre si l’on prend le temps de s’écouter et de se défaire de ce côté matériel.

Et pas besoin d’attendre d’avoir 80 ans et de doubler sans pression dans la file d’attente du Monop’ pour pouvoir s’écouter et agir en écoutant “gut” (certains écoutent leur coeur, moi j’écoute mon intestin grêle, chacun fait ce qu’il veut).

Alors ça veut dire que l’on peut faire quoi ?

Bah tout. Tant que l’on respecte autrui.

On peut rejoindre des amis dans un bar. Se rendre compte que le sol colle au pied, se faire renverser une pinte dessus, avoir des frisottis dans les cheveux tellement c’est humide. Dire bonjour à nos amis et repartir immédiatement parce que non, là on ne peut pas supporter ça.

Aller dans un bar à cocktails pour boire “juste un verre”. En boire vraiment juste un. Rentrer à 22h, sobre, heureux. Le tout un vendredi soir.

Aller au yoga et manger des graines. Sourire aux gens qui se moquent des végétariens et leur envoyer des vidéos de l’association L214 un lundi matin en leur souhaitant une belle semaine.

Être perdu.e dans la vie.

Savoir exactement ce que l’on veut dans la vie, et ne pas s’excuser parce que c’est le cas.

Rencontrer quelqu’un, avoir peur que cela foire mais essayer quand-même. Foirer. Recommencer.

Ne pas rencontrer quelqu’un. Et être heureux.

Être avec quelqu’un depuis 10 ans, décider de s’écouter et tout recommencer. Avec quelqu’un d’autre.

Ne pas parler aux gens que l’on trouve nocifs.

Dire non quand non, là on n’a pas envie, même si tout le monde le fait / y va / l’achète.

Faire la sieste.

Boire des tisanes.

On peut se séparer sans cri, sans larme, parce que l’on sait que c’est ce dont on a envie.

On peut se séparer en hurlant dans la rue, à genoux, en pleurant sans rien avoir à foutre que tout le monde nous regarde et nous juge. Parce que ce n’était pas du tout ce dont on avait envie.

On peut préférer l’espoir au cynisme. Parce que c’est plus dur, mais ça rend tellement plus heureux.

En fait on peut tout faire. Et on n’a pas besoin d’attendre d’avoir trente ans pour le faire. Alors si vous avez envie de changer de boulot, de ville, de vie, de mec, ou juste de mascara, faites-le bordel.

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