les choses que j’ai comprises (un peu) tard

Dans la vie, il y a des choses que l’on comprend de façon instantanée. Genre, la glace vanille de Ben&Jerry’s, c’est bon. Même seul. Même sans cuillère.

Et puis d’autres, que l’on met un peu plus de temps à assimiler. Par peur de changer, par peur de comprendre ou par peur d’abandonner et donc de devoir modifier ses habitudes. Et pourtant, une fois qu’on les a intégrées, on se demande pourquoi est-ce que l’on a mis autant de temps pour que ce soit le cas. Tout ceci est personnel, et certaines personnes ne seront sûrement absolument pas d’accord avec ce qui va suivre, mais la bonne nouvelle, c’est que tout ceci est propre à chacun, et que le reste du monde n’a pas tort juste parce qu’il n’est pas d’accord avec nous. Ah bah tiens, c’est justement la première chose que j’ai mis du temps à assimiler.

Le reste du monde n’a pas tort sous prétexte qu’il n’est pas d’accord avec nous.

C’est agaçant quand une personne n’est pas d’accord avec nous, surtout quand on est persuadé d’avoir raison, ou que l’on a terriblement envie de convaincre l’autre (parce que son avis est tellement moins bien que le nôtre) (ce con). Mais avoir des opinions différentes ne veut pas dire que l’une des deux personnes a tort, c’est juste que notre passé, notre culture, ou notre sensibilité varient et que l’on ne ressent pas tous la même chose autour d’un même sujet. Agree to disagree.

Paris, ce n’est pas la norme

Et pourtant, il est très facile d’avoir l’impression que ce sont les autres qui n’y comprennent rien, que vivre dans un 30m2 à 1000€ c’est cool et que si les autres vivent dans une maison de 150m2 pour le même prix c’est qu’ils ne savent pas à quel point la vie parisienne est géniale. Il est si facile de croire que cela doit être cher pour être beau, que l’on doit attendre des heures pour que cela soit bon, que le cynisme est le nouveau cool et que les mecs désagréables et mal élevés sont les nouveaux romantiques.

D’ailleurs, la norme, c’est nulle part

La norme ce n’est pas Biarritz, la Creuse, Sydney ou Lille. La norme c’est un principe que l’on nous met dans la tête pour critiquer ce que l’on pense ne pas être dans la norme. Dans notre norme. Et si l’on arrêtait un peu de critiquer pour voir ce qu’il y a ailleurs ? Le tout sans jugement, sans appréhension, et sans condescendance. C’est dur hein ? Mais c’est si beau de faire tomber nos a priori et de découvrir des territoires inconnus qui nous nourrissent l’âme et l’esprit.

Le wasabi dans la sauce soja, c’est merveilleux.

Et quand je pense aux kilos de wasabi à côté desquels je suis passée parce que dans ma tête je n’aimais pas, ça me tue. Comment ça je suis un peu dramatique ?

L’amour c’est facile.

Si les choses sont compliquées et fatiguantes, c’est que ce n’est pas là où l’on doit être. Ou avec qui l’on doit être.

Repartir une fois sur deux déprimé.e d’un dej avec une personne alors que l’on était heureux.se en arrivant, ce n’est pas normal.

Si si, cela vous est déjà arrivé. Vous arrivez super heureux, les oiseaux chantent, petit rayon de soleil sur le nez, place en terrasse, la vie est légère, et en repartant vous avez envie de vous mettre en PLS dans le noir et d’oublier la dernière heure. Si cela arrive souvent quand vous voyez cette personne, on ne va pas se mentir, ce n’est pas bon signe. Ni normal. Alors on en parle à la personne pour voir si le sentiment est partagé, on essaie de voir s’il y a quelque chose à faire pour que cela change, et si cela ne fonctionne pas, on repense la relation. 

On ne peut pas changer les traits de caractère des gens

On peut ne pas être d’accord et être différents sur certains points, mais on ne peut pas changer les gens, ni leurs traits de caractère. Par contre, on peut échanger autour de certains sujets pour essayer de comprendre les positions de l’autre et faire entendre les nôtres. Après c’est à vous de voir où vous tracez la ligne sur les différences d’opinions

Quand on passe son temps à chercher des excuses à l’autre, c’est peut-être qu’il y a un problème

Moi j’aime bien les gens, et je suis du genre à excuser beaucoup de choses. Mais quand on passe son temps à trouver des excuses à la personne parce qu’elle se comporte mal envers nous, c’est peut-être qu’il y a un problème de fond.

“Oh mais s’il me demande s’il peut monter pour utiliser les toilettes et qu’ensuite il ne veut pas quitter mon appartement alors que je lui ai dit que je voulais être seule mais qu’il ne le prend pas en compte et me met dans une position inconfortable, c’est peut-être parce que je n’ai pas été assez claire”  

“Oh mais s’il essaie 30 fois de m’embrasser alors que je lui ai dit que je ne voulais pas et qu’il me dit que c’est ma faute, c’est peut-être parce qu’il ne comprend pas quand je dis non”

“Oh mais s’il vomit dans mes toilettes et n’est pas mortifié le lendemain et ne s’excuse pas, c’est peut-être parce que je suis un peu trop coincée et qu’en fait c’est normal de faire ça”

“Oh mais s’il ne me demande jamais comment je vais et passe son temps à me parler de lui, c’est peut-être parce qu’il oublie juste”

Et quand on passe son temps à se trouver des excuses, c’est qu’il y a peut-être aussi un problème

L’ego, ce gros relou qui ne nous permet pas de nous remettre en question et nous donne l’impression que si l’on fait une chose mal, c’est que l’on est un monstre. Alors qu’en fait, on est humain. Mais être humain, c’est aussi être capable de prendre du recul et de se rendre compte quand on déconne dans les grandes largeurs. L’essentiel, c’est de le voir, de l’assimiler et de tout faire pour ne plus reproduire la même erreur. Parfois ça demande quelques répétitions avant de réaliser son erreur (perso moi ça en demande 282929) (mais chacun sa moyenne) mais ça vaut le coup si cela nous permet d’apprendre et de progresser.

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