La dernière fois (enfin il y a cinq ans) (parfois la phase réflexion de l’écriture d’un article peut prendre un peu de temps), j’attendais la ligne 1 un matin de semaine, donc clairement quand j’ai vu arriver le métro j’ai eu envie de pleurer, j’ai réussi à me glisser dedans, et juste avant que les portes ne se referment, le mec qui était derrière moi m’a poussée hors du métro.
Et avant de me retrouver dans un océan de solitude, sur le quai, le seul truc que j’ai eu à lui répondre ça a été « Hey…Pas cool ». Donc du coup, ça m’a fait réfléchir (pendant cinq ans donc), aux trucs pas cools.
Pas cools ? Pas cool ? Ça s’accorde vu que c’est francisé ? Je ne sais pas.
De se faire recaler de la rame de la ligne 13 le matin
D’ouvrir le placard de l’agence, voir le dernier paquet de Nespresso, le prendre, et se rendre compte qu’il est vide.
D’en être à moins de cinq pages de la fin de son bouquin dans le métro quand le mec d’en face décide de passer un coup de fil. Enfin plutôt DE PASSER UN COUP DE FIL. GENRE FORT. T’AS VU.
De devoir présenter deux personnes et ne plus se rappeler de l’un des prénoms. Ou des deux. Ou de la personne tout court et de passer pour quelqu’un d’excessivement malpoli.
De bugger sur la notice Ikea pendant 17 minutes. Avant de réaliser qu’on ne la tient pas dans le bon sens.
De raconter une histoire pendant 3 minutes au téléphone avant de se rendre compte que ça a coupé il y a 2’59’’.
De bugger sur la notice Ikea pendant 17 minutes, se dire que c’est sûrement parce qu’on ne la tient pas dans le bon sens. Alors que si.
D’essayer de boire alors que l’on n’a pas encore ouvert la bouteille.
De lire un texto allongé sur le dos et se faire tomber son téléphone sur la face
De devoir chercher ses lunettes. Sans lunettes donc.
De se mettre à courir et d’entendre son iPhone dire « Low Battery » au bout de cent mètres
De manger l’étiquette de la pomme
De dire « allô » quand on veut dire « bonjour »
D’entendre le nom de ta station quand le beau Roger du métro se décale et te regarde pour que tu t’assois à côté de lui (si tu nous lis toi là-bas, réveille-toi avant Voltaire la prochaine fois, c’est là que je descends).